À La Ferme du Bourbouilloux, Marion et Christophe Smekens cultivent des champignons bio, sains et savoureux, tout en respectant l’environnement et en favorisant des pratiques durables, du côté de Saint-Geneys-Près-Saint-Paulien. Le couple, en provenance de l’Isère, a eu un véritable coup de foudre pour le Velay et a décidé de s’y installer dans le cadre d’une reconversion professionnelle. Pour exercer leur nouvelle activité, ils ont racheté un corps de ferme en plein cœur du village d’Uveyres.

Pourquoi vous-êtes vous lancés dans la production de champignons ?

Marion Smekens : On cherchait à se reconvertir dans le milieu agricole. On avait envie de sortir de notre bureau.

Christophe Smekens : Cela faisait 5 ans que l’on avait le projet de faire autre chose. On a tenté de se lancer dans la production de spiruline. On a fait des essais, mais on s’est vite rendu compte que le marché était un peu trop spécifique et qu’il n’y avait pas suffisamment de débouchés pour nous. Du coup, on s’est orienté vers les champignons. Nous avions eu des échanges à ce sujet-là, il y a quelques années avec la chambre d’agriculture, et l’idée a fait son chemin.

Quels types de champignons cultivez-vous?

Marion Smekens : Uniquement des pleurotes. Ce sont des champignons faciles à cultiver et qui poussent assez simplement. Cela permet de mettre en place notre système de culture. On pilote cela avec nos outils informatiques.

À terme, on aimerait faire pousser des champignons un peu plus rares, comme la morille ou l’hydne hérisson qui est un très joli champignon. Pour l’instant, on ne fait pousser que des pleurotes grises et des pleurotes jaunes en été. On se consacre également à la pleurote foliote. Pour leur culture, on utilise des substrats déjà constitués de nutriments.

Sous quelles formes sont-ils commercialisés ?

Marion Smekens : On commercialise des champignons frais, dans le meilleur du possible, mais aussi déshydratés conditionnés dans des sachets. Et puis, dans des flacons sous forme de poudre, ce qui permet, notamment, de faire des sauces. L’idée est également de proposer des recettes de tartinades, de pickles et de soupe.

Quelle clientèle ciblez-vous ?

Marion Smekens : Il y a bien sûr les particuliers qui finalement connaissent peu les champignons que l’on commercialise, mais aussi les professionnels. On travaille avec la restauration collective via une entreprise qui livre des repas aux écoles situées autour de Polignac et au collège Jean Monnet, à Yssingeaux. À terme, on aimerait travailler avec des restaurateurs connus. C’est vraiment notre objectif !

Comment se procurer vos champignons ?

Marion Smekens : Au marché du Puy-en-Velay, le samedi matin et dans les marchés de producteurs.