
Marion et Bérenger Mayoux se sont lancés il y a quelques années dans la production de whisky et, dès les premières bouteilles, ils ont rencontré un franc succès. L’aventure qu’ils ont démarrée à Solignac/Loire se poursuit désormais dans de nouveaux locaux aux Estreys, à Espaly-Saint-Marcel. C’est là-bas qu’ils ont élargi leur gamme de spiritueux avec la marque Home Distillers. Ils sont aujourd’hui appréciés par une large clientèle de particuliers et de professionnels.
Quel regard portez-vous sur le succès remporté par vos spiritueux ?
Bérenger Mayoux : L’aventure a démarré dans mon garage en janvier 2017 à Solignac-sur-Loire et aujourd’hui je peux dire que l’objectif est atteint. C’était bizarre au début pour moi de produire du whisky en Haute-Loire. Cela a demandé beaucoup de travail, de patience et d’investissements. Aujourd’hui, on commence à être connus, mais j’ai encore des restaurateurs qui me disent qu’ils ont connu notre marque en allant manger chez un collègue. Il y a une grande partie du pari qui est réussi, mais il y a encore du boulot.
Depuis que l’on a ouvert la boutique aux Estreys et que l’on est installés plus proche du Puy-en-Velay, on se rend compte que notre notoriété au niveau local s’est fortement développée. C’est une grande satisfaction car dès le début on a misé le travail avec des professionnels et des restaurateurs. Il a fallu le temps pour prouver que nos spiritueux étaient bons et crédible au niveau du grand public.
Vous avez démarré avec la fabrication de whiskies, la gamme s’est élargie depuis ?
Il a fallu attendre trois ans pour obtenir l’appellation whisky. Du côté des whiskies, on est passé d’un produit à 4 whiskies. La gamme s’est étoffée au niveau du degré de tourbe.
Vous avez noué des contacts privilégiés avec certains professionnels ?
On a noué, notamment, un gros partenariat avec les caves Marcon à Saint-Bonnet-le-Froid, sur la fabrication de liqueurs de verveine à travers la Padré et la Fine verveine. Cela a constitué une première étape au niveau de notre diversification. D’ailleurs, une grande partie des feuilles de verveine que l’on utilise sont cultivées par ma mère et l’on travaille sur la partie bio avec Fleurs de verveine, à Rosières.
Quand Marion m’a rejoint dans l’entreprise en mars 2019, on a pu lancer une vodka, un gin, avant se lancer dans le vieillissement de rhums. Entre temps, il y a eu d’autres projets autour de l’Hypocras avec les caves Marcon au Puy-en-Velay, avec les Salaisons de Pradelles ou avec Sucs et salés à Yssingeaux. On a donc diversifié la gamme à travers différents projets.